Vide et naissance

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Le tatouage dont je vais vous parler était prévu il y a un an mais je dois vous raconter quelque-chose avant. J'ai rencontré "la Fille en rouge" il y a deux ans et cela a changé ma façon de communiquer je crois. Vous ne le croirez peut-être pas mais j'ai été timide par le passé et même si j'ai encore des lacunes à parler en public, "la Fille en rouge" m'a libéré d'une crainte monumentale: la peur du ridicule. Quand vous ne le craignez plus vous vous rendez compte que le jugement vient juste du regard des autres. Si vous faites ce qui vous semble juste, si vous le faites avec cœur et conviction, peu importe la forme que cela prendra, vous l'assumerez. Et si la forme que vous adoptez à ce moment-là est "trop exotique", il n'y a que ceux privés d'empathie ou qui ne font pas l'effort de comprendre qui seront mal à l'aise. 


Cette notion je l'ai intégrée lors d'une collaboration restée presque muette jusqu'ici. Ce jour-ci j'avais entendu la phrase la plus terrifiante que j'ai jamais entendue : "je suis prête à porter un échec graphique"... une telle foi c'est marquant.  Donc il y a deux ans Gus, Métamose et moi-même jouions avec nos machines une pièce de théâtre improvisée en grommelot sur les jambes de la Fille en rouge après une demie-journée d'exercices verbaux et corporels. Oui mon travail est formidable, s’intéresser aux gens c'est s'exposer à recevoir des cours particuliers de théâtre à domicile.

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Sans transition faisons un saut dans le temps et revenons au tatouage actuel. La Fille en rouge s'est construite sur un manque et un accident. Quelque-chose que je n'envie pas en matière de douleur mais que j'envie toujours en matière de construction . J'ai toujours eu l'impression que les accidentés de la vie avaient un autre regard sur le monde. Une gravité qui permet de saisir ce qui est important et ce qui ne l'est pas. Un truc qui fait que tu as de la consistance et que tu es à la fois plus solide mais plus empathique. Un truc qui fait que le sourire de "la Fille en rouge" est indestructible. Ce parcours elle avait fait le choix de le marquer sur sa cheville et de potentiellement rajouter un petit trait supplémentaire tous les ans. Elle comptabilisait plus d'une vingtaine de traits quand elle a décidé que ce tatouage avait eu son utilité et qu'il était temps de rajouter une couche plutôt que le "continuer", passer dessus sans chercher à le cacher mais sans chercher à le sacraliser.
Ce tatouage aux allures de mur de prison avait renforcé un regard que l'on connaît tous. Un regard insistant, un regard jugeant, un regard accompagné d'étiquettes qui sont bien souvent fausses et réductrices. Depuis des années les étiquettes que l'on colle à "la Fille en rouge" sont comme des chaines traînant un boulet à son pied. C'est en devenant maman il y a un an qu'une fissure s'est créée. Un bracelet à permis d'en libérer un autre...finalement c'est une réaction en chaîne. 

Concrètement c'est le bracelet de naissance du petit N** qui nous a servi de pochoir pour ouvrir ce bracelet noir. Bien-sur, l'absence d'encre est en symétrie du tatouage passé, présent.


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